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Pierre Hurmic ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnait.

12 Novembre 2020 , Rédigé par Jean-Christophe Poisson

 

 

« parfois on peut avoir l’impression qu’il n’a pas endossé le costume» confiait il y a quelques jours un des membres du cabinet du maire de Bordeaux au journal Sud-Ouest. On peut voir les choses différemment. Pierre Hurmic se débat depuis le premier jour dans un costume beaucoup trop grand pour lui. D’hommages pathétiques en décisions frappées au sceau de l’inconséquence et de la brutalité, il illustre avec constance l’inadéquation de sa pensée avec les mensurations indispensables à l’exercice de la charge.

 

Aujourd’hui hommage obscène à Jacques Chaban-Delmas,  flétri jusque dans la tombe pour se pousser du col. Hier hommage à Samuel Paty où Hannah Arendt se voit convoquée pour un grossier contre-sens historique et philosophique. Avant-hier hommage aux arbres morts, prétexte à qualifier de fachos 12 000 signatures indignées par la suppression du grand arbre de Noël municipal,  et à s’assoir dessus.  Hommage lancinant à Boris Cyrulnik servi à toutes les sauces de l’action municipale.  Cette dynamique de l’approximation laisse à penser que Pierre Hurmic considère la culture et l’histoire comme un vide grenier où chiner références et cautions intellectuelles serait suffisant pour assurer sa stature. Pourquoi pas… On ne s’y attarderait pas si, en s’installant au Palais Rohan, le maire avait enfin raccroché les gants, usés par 25 ans d’opposition.

 

Il n’en est rien. A mesure que se déploient les mesures, que cinglent piques et petites phrases, l’esprit revanchard se dévoile, intact, ressort essentiel de son projet politique. Avec le coup de pied de l’âne officiel à Jacques Chaban-Delmas pour l’anniversaire de sa disparition on vient d’atteindre des sommets. Mais l’évidence était faite depuis la deuxième vague du Covid19. Nicolas Florian, précédent maire, avait décrété en mars la gratuité du stationnement pour le temps du confinement. On salua alors son sens des responsabilités, de la solidarité et des enjeux sociaux-économiques.  Lors du deuxième confinement, au mépris de tout considération pour les  actifs assignées à résidence par le chômage partiel et le télétravail, Pierre Hurmic  refuse de suspendre la taxation répressive du stationnement. Posture politique. L’ennemi héréditaire l’a fait. Je ne le ferai pas. Il rétropédalera mollement 10 jours après,  comme toujours, avec une aumône faite aux seuls abonnés et l’ouverture d’un parking gratuit en centre-ville. Faut-il rappeler que, phobique militant de la voiture, il déclara à l’aube de son mandat qu’il allait « dégoûter les automobilistes » de circuler en ville, jusqu’à « l’interdiction totale à terme»?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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